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L'art d'être tyrannique


Aaaah la tyrannie du saint ! J'adore ! Ca repose sur la notion de mérite et de bonne personne qui ira au paradis, or en refoulant son tyran/son côté méchant on se tyrannise soi-même pour correspondre à une image idéalisée (en général l'innocence enfantine), bien figée dans la glace de la bien-pensance. Et puis on tyrannise son entourage qui n'ose plus rien dire face à nos crises moralisatrices. Alors premièrement c'est chiant et deuxièmement c'est faux ;-) En tant qu'être humain on est vivant et changeant, le principe de cohérence est (comme son nom l'indique) un principe/un concept et donc absolu. Accepter de vivre c'est accepter son incohérence, son adaptation selon les contextes. Pourquoi on s'adapte en fait ? Parce que chaque situation est différente, l'univers ne peut pas se reproduire (la seule chose qui ne change pas c'est le changement non ? ;-)). Incarner son tyran en conscience plutôt que de se faire croire qu'on est du bon côté c'est sauter à pieds joints dans son incarnation, c'est s'ouvrir à sa vérité personnelle, prendre position (et se donner l'opportunité d'incarner la gentillesse aussi lorsqu'on en a envie et selon le contexte). Alors oui, ça fait peur d'être changeant, de se surprendre soi-même, on a l'impression de perdre le contrôle alors qu'on est tout simplement vivant et capable d'adaptation. Plus on s'autorise à être immature (autre mot que j'ai trouvé pour parler des parts sombres et qui me parle plus) plus on peut construire sa maturité et agir en fonction des ses limites personnelles et non plus parce qu'on nous a appris que faire ci ou ça, c'est bien aux yeux de la société.

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